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Conférence de Presse de Johnny Halliday et René Metge

Arras - Paris - Dakar 2002

et programme rallyes raid 2002

J.L.B.Infos

Une petite poignée de journalistes réunis autour d'Hubert Auriol, Directeur général et Patrick Zaniroli, Directeur Technique, Raymond Loiseau, ancien pilote moto a pu poser un ensemble de questions au chanteur ainsi qu'à son copilote, plusieurs fois vainqueur de l'épreuve africaine. Voici le compte rendu intégral recueilli par JL Benoit.

"Quel a été votre préparation avant ce Dakar 2002 ?"

JH : "Moi j'ai terminé le tournage de mon film il y a 4 jours. C'était un tournage assez difficile car il faisait nuit et il faisait -17°c. car on a tourné à l'exterieur. J'ai pas eu vraiment la préparation que j'aurais voulu avoir pour partir au Dakar mais si j'avais rien eu à faire avant je me serais entraîner 15 jours ou 3 semaines avant. Mais la voiture je la connais. C'est une voiture qui à mon avis est au top ! Elle est très bien préparée et suivie par mon ami René Metge. Je pense que la voiture je la connais car j'avais déjà fait des essais à Chateau - Lastours. Donc la voiture ça va, elle est nikel ! On a traversé la France pour la prendre en main."

" Vous vous donnez des objectifs une fois parti ? "

JH : "Je pense que je vais être obéissant pour une fois, j'écouterais les conseils de mon co-pilote René Metge qui va me dire de lever ou laisser le pied car il faut arriver au bout ! Je crois que notre objectif est d'arriver à Dakar (Ndcl - il y arrivera bien que retardé dans la dernière épreuve) . Il y a ceux qui vont arriver les premiers, c'est normal ils ont des voitures faîtes pour ça et ils se battent. Moi ce que je veux c'est finir le Dakar tout simplement !"

" Quel est pour vous l'image fort pour un Dakar ?"

JH : "Le Dakar pour moi c'est une épreuve de héros ! Tous les gens qui l'ont fait sont des héros. Le regard de mon co-pilote qui l'a quand même gagner 3 fois ! Pour moi ce sont des gens doués. Et pour moi le Dakar c'est mythique ! Je pense que quand on a la chance d'avoir un volant et de pouvoir partir et bien on a beaucoup de chance !"

"C'est la 1ère fois que vous faîtes le Dakar, pourquoi ne l'avez-vous pas fait plus tôt ?"

JH : "Parce que j'avais autre chose à faire, j'ai beaucoup travailler ces dernières années, j'étais peut-être un peu moins motivé, je ne savais pas trop bien ou j'allais. J'avais pas vraiment fait beaucoup de rallyes avant. J'en avais pas fait du tout à part le Rallye Monte-Carlo il y a très longtemps ! Et puis j'ai essayé le Rallye de Tunisie et du Maroc en 2001 qui m'ont donné vraiment envie de faire le Dakar car pour moi c'est la consécration de ce que j'avais fait avant dans les rallyes. Celui-ci il est plus long, plus dur mais bon j'avais vraiment envie de le faire !"

" Est-ce que vous avez l'impression d'être observé ?"

JH : "Ah ! Ca c'est sûr ! Vous savez moi j'ai pas le droit de me tromper, si je fais un tonneau, tout le monde va le savoir. Alors qu'un autre concurrent il a pas ce problème. Mais je ferais attention. - Pensiez-vous qu'il y aurait autant de public que cela à Arras pour vous accueillir ? JH : Non mais j'ai déjà eu beaucoup de problèmes à Nice mais là-bas c'est normal le parc est ouvert. Ca me gène par rapport aux autres concurrents car je veux être pris au même titre que les autres, je ne veux pas du tout qu'on dise Johnny Hallyday c'est une star, c'est quelqu'un de connu qui vient faire des photos. Je suis pas venu faire des photos, je suis venu car c'est ma passion ! J'aime ça et j'ai envie d'être traité comme tout le monde ! J'ai pas envie d'avoir du favoritisme ou quoi que ce soit. Et c'est comme ça qu'ils m'ont traité sur les rallyes précédents donc j'espère que ça va continuer ! En Afrique je serais pénard !"

" Y-a-t-il des choses qui vous stressent durant le Dakar ?"

JH : "Oui ! C'est d'avoir René Metge à côté de moi mais ça me rassure en même temps (rires)."

" Est-ce qu'il y a des points communs entre le spectacle et le Dakar dans le surpassement de soi ?"

JH : "C'est très différent. Se surpasser c'est un peu la même chose mais pas de la même façon. Se surpasser pour un spectacle c'est de faire des choses plus difficiles que d'habitude. Des choses physiques par exemple. C'est vrai que le Sport-Auto c'est physique et il y a aussi la mécanique.C'est 2 choses qu'il faut concilier en même temps. On ne peut pas épuiser la mécanique et arriver quelque part. Il faut économiser l'homme et la mécanique à mon avis. Je ne sais pas ce qu'en pense René Metge mais c'est la seule façon d'arriver à quelque part."

" Préparez-vous de la même façon un Dakar qu'un spectacle ou un long métrage ?"

JH : " Ecoutez, je me prépare toute l'année pour quoi que ce soit, alors je me prépare pas spécialement pour quelque chose sauf pour moi-même. Je fais du sport toute l'année car j'aime ça et je pense que passé 40 ans, on a besoin de s'entretenir, pour moi c'est important physiquement et pour la santé. Donc moi je m'entretiens à longueur d'années."

" Est-ce que vous chantez quand vous êtes au volant ? "

JH : "Non je ne chante même pas quand je suis au volant. Je chante que pour des spectacles, j'aime pas chanter en dehors de la scène. Non c'est vrai, seul la pulsation de la scène me donne envie de chanter. Je ne chante même pas dans mon bain. Bizarrement j'écoute très peu de musique chez moi car d'abord j'en fait. Je m'écoute jamais, j'écoute les autres. On apprend toujours des autres mais on apprend rien sur les défauts qu'on a et qu'on veut jamais entendre."

" Ecrirez-vous une chanson sur le Dakar ? "

JH : " Bon, écoutez, laissez moi déjà finir ce Dakar !"

" Est-ce que l'on peut compter sur vous pour un petit spectacle pour les concurrents ?"

JH : "il y a déjà un orchestre ? S'il y a un orchestre et ben oui pourquoi pas ! Si Gérard Holtz vient avec son orchestre alors d'accord. Ca s'est passé l'année dernière au Tunisie, il est venu et il a commençé à chanter, je pouvais pas le laisser tout seul ! (rires). Mais pourquoi pas, si l'occasion se présente surtout. Faut qu'on est tous envie et qu'on ne soit pas complètement mort de fatigue. Faut quand même qu'on ait dormi au moins 5 heures ! J'espère qu'Hubert Auriol va nous laisser dormir de temps en temps, certains jours peut-être...(rires)."

" Est-ce que vosu avez déjà décidé avec René Metge qui allait piloter et qui allait naviguer ? "

JH : " C'est clair ! Moi je veux bien que René m'aide à conduire mais la navigation ça serait pas terrible parce que moi je me perds déjà dans ma rue alors !"

" Comment est venu votre collaboration ?"

RM : " Lui il me connaît et me l'a rappellé lors d'une course à Montlhéry."

JH : "On a fait une course ensemble il y a un certain temps."

RM : "Moi c'était ma 1ère course auto, une première pour toi aussi je crois !"

JH : "Je pense que oui !"

RM : "Bon c'était une des 1ères avec les Mustang à l'époque et c'est la seule fois qu'on a été réunis sur une piste. J'étais une ligne derrière Johnny. Il a fini devant moi d'ailleurs ! (rires)

" Qu'est-ce que vous pensez qu'il faut pour réussir un Dakar ?"

RM : "Il y a surtout 2 choses dans une voiture et surtout pour un Dakar, il y a le personnage et ensuite il y a la conduite parce qu'on a vu que Johnny sait largement bien conduire pour faire un Dakar. Après c'est toute une experience, c'est un rythme, c'est d'éviter les problèmes qu'il y a sur la piste. Il faut avoir un rythme soutenu sur 500km et ça c'est un peu plus difficile. Donc je vais essayer de passer toute mon experience à Johnny et de lui expliquer des fois des endroits où l'on peut aller plus vite sans se fatiguer. Puis comme je lui ai déjà dit, ce qui est dur sur un Dakar, c'est d'aller doucement."

JH : " C'est vrai !"

RM : " Il faut savoir aller doucement et aller vite quand il faut ".

JH : " Mais je pense que c'est pareil pour tous les rallyes ".

RM : " Oui absolument ".

JH: " C'est de savoir aller doucement, c'est ce qu'il y a de plus dur. On a toujours envie de foncer et c'est là qu'on casse !"

RM : " Voilà Johnny, le Dakar c'est long et il ne faut pas casser !"

Va-t-on revoir David Hallyday sur les Rallyes-Raids ?

JH : " Pas sur le Dakar mais sur un autre rallye Certainement ! Certainement ! De toute façon on aurait eu une voiture mieux que ça ! (rires) RM : Ben ! Oui " (rires).

Pour conclure...

JH : " Voilà, ce que je voulais dire, c'est que je suis très heureux que l'on parte d'Arras car je connais bien la région, les gens sont sympathiques, j'y ai fait des concerts, je suis très content d'avoir René comme co-pilote qui va me conseiller énormément . Je remercie André Dessoude de m'avoir confié ce volant et de m'avoir permis de le faire avec René. Parce que finalement c'est quand même André Dessoude qui nous a présenté tous les deux. Et puis merci à Hubert Auriol pour toute l'organisation qui est là jusqu'à maintenant et jusqu'au bout et c'est magnifiquement organisé !"

Merci pour leur collaboration à Marie-Christine Lamy, attachée de presse de Thierry Sabine Organisation, du rallye Arras - Paris - Dakar

et Denis Deschamp du service de presse

(connu aussi pour ses talents d'organisateur du Tour de France).